VALIDATION D’UN TEST DIAGNOSTIC

L’objective de ce type d’études est d’estimer la SENSIBILITÉ (proportion de véritables positifs) ET SPÉCIFICITÉ (proportion de véritables négatifs) du test ostéopathique. Ils sont les caractéristiques opérationnelles d’une épreuve diagnostique. Ils mesurent la valeur d’une épreuve diagnostique.

  • SENSIBILITÉ (SYNONYME : TAUX DE VÉRITABLES POSITIFS)

Elle se réfère à une épreuve diagnostique, c’est la proportion de personnes véritablement malades qui ont été cataloguées comme telles par cette épreuve.

  • SPÉCIFICITÉ (SYNONYME : TAUX DE VÉRITABLES NÉGATIFS

La spécificité est la proportion de véritables négatifs. On utilise aussi comme indexes d’erreur sa complémentaires, c’est-à-dire la proportion de faux positifs et de faux négatifs.

UNE ÉPREUVE DIAGNOSTIQUE DOIT ÊTRE SENSIBLE (C’EST-À-DIRE POUVOIR DÉTECTER) ET SPÉCIFIE (DÉTECTER BIEN CE QU’ON VEUT DÉTECTER).

ON EFFECTUE UNE ÉTUDE OBSERVATIONNELLE CONTRÔLÉE ALÉATOIRE EN DOUBLE AVEUGLE :

  • Groupe témoin de patients sain (30 patients) et groupe d’étude (30 patients) avec pathologie en rapport avec le test étudié : même nombre de personnes dans chaque groupe.
  • La classification des sujets dans les deux groupes peut être effectuée : préalablement au début de l’étude (a priori), à travers l’évaluation et le résultat de la technique Gold Type (a posteriori), ou à travers l’évaluation et le résultat du test ostéopathique que nous évaluons (a posteriori).
  • Il faut avoir un patron de référence (Gold Type, test de référence*) qui identifie les patients sains et malades.

La méthodologie de l’étude doit inclure les critères d’inclusion/exclusion pour chaque groupe.

En beaucoup d’occasions il n’y a pas un patron objectif : radiographie, épreuve histologique, etc., dans ce cas on peut utiliser « le consensus entre des juges » pour décider qui est malade et qui est sain.

On doit connaître son degré d’accord interexaminateur mesuré avec le coefficient de Kappa ou d’autres tests (3 ou 4 examinateurs effectuent les mêmes pas : la personne qui effectue l’étude ne connaît pas leur décision).

  • Interexaminateur avec coefficient de Kappa ,3 ou 4 examinateurs effectuent les mêmes pas : la personne qui effectue l’étude ne peut pas prendre part comme examinateur).
  • L’examinateur qui effectue le test ostéopathique doit ne pas savoir si le sujet est sain ou malade (vérification indépendante et aveugle).
  • Le patron de référence doit avoir été établi sans connaître le résultat du test ostéopathique. L’objective est d’estimer la FIABILITÉ, le degré d’accord ou l’interchangeabilité entre des observateurs.
  • Le coefficient Kappa peut seulement être employé pour des variables (test) qualitatives (la majorité des tests ostéopathiques sont dichotomiques, ce pourquoi il est très valable). En cas de variables quantitatives on doit catégoriser (classer en intervalles) les résultats ou utiliser d’autres statigraphes différents du coefficient de Kappa).

Mesures d’accord :

  • Coefficient Kappa pour variables qualitatives, SI/NO. Exemple Rx ; Kappa entre 0 à 1.
  • Contraste statistique avec épreuve non paramétrique de Mac Nemar (2×2). (Impossible sans programme statistique dans l’ordinateur).
  • Coefficient de Corrélation Intraclasse (CCI) pour variables quantitatives. Exemple algométrie ou VAS. CCI entre 0 et 1.
  • Contraste statistique (F test) (Impossible sans programme statistique dans l’ordinateur).

Double ou triple aveugle, en étant conscient des difficultés qu’a l’ostéopathie sur ce point, ce qui requiert une attention particulière dans la conception de l’étude.

On étudie plusieurs variables : La sensibilité et la spécificité doivent être accompagnées de leur Intervalle de Confiance.

On étudie plusieurs variables:

  • Variable principale ou dépendante : Douleur, mobilité, fonction, etc.
  • Variables indépendants : âge, sexe, gravité, etc.

Nous rappelons que ces variables peuvent être:

  • Variables quantitatives (algométrie* ou VAS) : il compare des moyennes avec des tests paramétriques « t » de Student, deux groupes, ou ANOVA si il y a plus de deux groupes.
  • Variables qualitatives (Radiographie*, si/non, présente/absente, traité /non traité) : si on compare des proportions, Chi au carré.

On doit étudier la normalité de la population (Smirnov-Kolgorov).

Si les distributions ne sont pas normales (gaussiennes), on utilise des tests non paramétriques comme le test de U mann-Whitney (2×2) ou de Kruskall-Wallis pour plus de deux groupes.

Le protocole utilisé pour l’algométrie et la radiologie doit être scientifique (rigoureux dans son application, identique pour chaque patient), il doit être enseigné à tous les examinateurs qui doivent effectuer tous exactement la même chose, de la même manière pour chaque patient (idem pour le test ostéopathique).

  • Algométrie : Connaître la marge d’erreur de l’appareil, protocole précis de localisation de la zone douloureuse (Trigger) à étudier, protocole d’utilisation de l’algomètre (position, angle d’inclinaison).
  • Radiographies : Protocole strict de positionnement du patient et de l’articulation à étudier (construction éventuelle d’un cadre pour fixer une position articulaire identique chez chaque patient), orientation des rayons toujours identique, distance articulation- tube de Rx toujours identique.
  • Photographie : Protocole strict de positionnement du patient et de l’articulation à étudier (construction éventuelle d’un cadre pour fixer une position articulaire identique chez chaque patient), orientation de l’appareil photo toujours identique, distance articulation-appareil photo toujours identique. Avec Photoshop le même type d’image toujours (TIFF), la même taille d’image, mesurer en millimètres ou compter les pixels

Ce type de statistique doit TOUJOURS inclure : moyenne, mode, médiane, maximum, minimum, rang, intervalle de confiance, variance, déviation standard de toutes les variables.